Le grand bleu offre souvent son lot de surprises, bonnes ou mauvaises. Le ciel couvert laisse filtrer le soleil du matin. Les grains au loin augure un retour venté.

Nous sommes encore dans la baie et des mouvements d'eau attirent notre attention.

Les dauphins chassent les menus fretins en les poussant des profondeurs. Leurs gueules percent la surface et les poissons volants s'égayent en tous sens.

 Les mammifères tournent en cercles concentriques et ordonnés pour densifier de nouveau leur nourriture. On ne sait si c'est l'appétit ou le jeu qui prédomine. Nous nous attarderons quelques temps encore devant ce spectacle. Il convient maintenant de s'éloigner pour pêcher ; les dauphins ont cloués le bec de toutes les espèces à nageoires aux miles alentours.

L'îlot sur lequel nous débarquons brillera plus pas sa beauté que par notre réussite en pêche.

Comme prévu, le retour sera…mouvementé où chaque houle sera ressenti dans les lombaires (oh rage ! oh désespoir ! oh vieillesse ennemie…). Même sur l'île la plus proche du paradis, les ballades en mer ne sont pas toujours un long fleuve tranquille ponctuées de ciel azur de carte postale et de moult prises vantées sur papier glacé .

Mais dans la naissance du  matin,
 la chance nous a fait côtoyé les dauphins.
Aussi, point de goût amer même sans prise,
Car en voguant vers de nouveaux amers,
La mer nous réservera bien des surprises.